AIR, tome 1: sous un ciel moins gris

Vous ne respirerez plus le même air !

Remontez le temps d’un siècle, imaginez une terre irrespirable et réfléchissez à la meilleure façon de survivre masqué. Tel est le postulat d’Air, qui s’apparente à un futur angoissant. Merci à Philippe Pelaez pour une version si pessimiste de notre avenir, on va tenter de s’accorder un peu d’espoir et imaginer un avenir plus radieux. En attendant, plongeant dans le premier tome, Sous un ciel moins gris. Tout un programme !

Les héros ne sont pas ceux que l’on croit

Il faut jouer le jeu jusqu’au bout. Si vous devez être traitre que tout le monde recherche, autant que ce soit crédible.

La planète Terre a été percutée par des météorites, libérant des microbes et bactéries du permafrost. L’air est devenu toxique.

L’air est contingenté par l’état qui distribue des capsules d’air, malheureusement elles ne sont jamais suffisantes. Ce qui entraine des morts, des dérives. Des vaisseaux sont construits pour tenter de purifier cet air impropre. Mais quel intérêt pousse des terroristes pour les détruire ? Dans quel but, alors que c’est l’espoir de tous ?

Un membre du Comité central va tenter d’infiltrer ce réseau pour comprendre leurs motivations et les arrêter.

Troy Denen va donc se faire passer pour l’un des terroristes, s’enfuir dans un vaisseau et sombrer dans l’océan espérant qu’il soit secouru par ces derniers. Comment pourraient-ils résister, récupérer cet homme si dévoué à leur cause !

Une bonne histoire sous une ambiance anxiogène

On avait déjà adoré le même binôme scénariste/dessinateur avec Dans mon village, on mangeait des chats (lien boojum) déjà chez Grand Angle. Ces deux complices aiment travailler ensemble et comme ils le précisent « c’est une collaboration qui se déroule sans accrocs, avec beaucoup d’estime et de respect pour le travail de l’un et l’autre ». Ce qui laisse présager que tout ne se déroule pas de la sorte dans l’univers bd… effectivement nous pourrions balancer quelques anecdotes !

Cette fois ils changent d’univers mais leur récit est toujours aussi efficace. Philippe Pelaez prend le parti de mélanger les récits historiques, contemporains, et de la fiction.

Il est vrai que les sujets très actuels sont intégrés comme le permafrost qui en se réchauffant largue ses microbes dans l’atmosphère et inquiète les scientifiques. Nous vous recommandons cette bonne bd en attendant de connaître la suite et fin.

Xavier de la Verrie

Philippe Pelaez (scénario), Francis Porcel (dessin), AIR, tome 1: sous un ciel moins gris, Grand Angle, août 2023, 64 pages, 16,9 euros

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