Baignades, plongée dans l’angoisse
Andrée A. Michaud a remporté un grand succès public avec Bondrée, qui a remporté en France le prix Quais du polar et le prix du polar SNCF en 2019. Après le remarquable Proies, la voici de retour avec un autre thriller, Baignades.
Le mauvais chemin
« Quand l’orage avait éclaté, le gardien de la guérite avait avisé Luc Doyon, un des plus anciens campeurs de la place, que la petite famille avait tourné à gauche en quittant le camping et qu’il ne l’avait pas vue revenir. Ils avaient dû se retrouver bloqués dans le chemin forestier longeant le camping du côté nord-est. D’après moi, y sont dans le trouble, avait-il ajouté, suggérant par là qu’il faudrait peut-être aller jeter un coup d’œil. »
Max et Laurence sont venus passer un weekend dans un camping avec leur petite fille Charlie. Cette dernière se baigne dans le lac, tout se passe bien. Mais le propriétaire du camping a un geste déplacé envers Charlie. Max s’énerver et finalement toute la famille part. La voiture du couple s’enlise sur un chemin boueux, Max sort regarder… et il ne revient pas. Lui et sa famille ont croisé le chemin d’Hank et Phil. Derrière eux, une morte. Ils prennent en otage Laurence et Charlie. Phil ne veut pas qu’il leur arrive quelque chose, surtout après la mort de Max… Jusqu’où cela ira-t-il ?
Un roman dérangeant
Ecrit avec un rythme d’enfer, Baignades entraîne le lecteur dans un cauchemar dont il aura du mal à sortir. Car ici, nous avons une famille qui plonge dans l’horreur, avec Max tué… on ne sait pas au fond pourquoi, à part la peur primale. Michaud réussit à nous immerger avec les personnages, à épouser leurs doutes, leurs peurs, leurs cris. Laurence et Charlie vont s’en sortir mais il leur faudra affronter ensuite autre chose face à leur famille (je vous laisse découvrir). Effrayant, vraiment. Réussi, aussi.
Sylvain Bonnet
Andrée A. Michaud, Baignades, Rivages, août 2025, 240 pages, 21 euros
