Soft rock, vive la nostalgie !

Un genre indémodable

Déjà auteur pour les éditions Le mot et le reste de Country Rock en 2014 et de Rock Sudiste en 2019, Arnaud Choutet s’intéresse ici à un courant qui fut très gros vendeur de disques dans les années 70 et 80, le Soft Rock. Calibré pour la bande FM, n’hésitant pas à loucher vers le Jazz ou le Funk (voire le disco) pour rester dans les charts, le Soft Rock, disons-le tout net, on en fredonne toujours les chansons : qui ne chante pas encore Rosanna de Toto, par exemple ? Ou What Cha gonna Do For Me de Chaka Khan ? Ou encore Baby Come To Me de Patti Austin et James Ingram ?  

De gros vendeurs de disques

Toto, donc, fut un des groupes emblématiques du genre avec l’album Toto IV qui se vendit à plus d’une dizaine de millions d’exemplaires. Les musiciens de ce groupe, au premier rang les frères Porcaro, jouent aussi sur de nombreux disques soft rock, ainsi sur If That’s what it takes de Michael McDonald ou I am d’Earth Wind And Fire. A la base du soft rock donc, des tubes, des mélodies accrocheuses et bénéficiant de solides arrangements ainsi que des meilleures innovations techniques de studio. Parmi les disques les plus marquants du genre, on peut aussi citer George Benson et son Give me the night en 1980 (samplé par IAM pour Je danse le Mia en 1994). Le revers de la médaille ? Soft indique un ramollissement pour certains, moins d’énergie, une perte de l’esprit originel du rock.

En gros, le Soft Rock s’aventure souvent sur des terrains proches de la variété de l’époque et Arnaud Choutet est loin de l’ignorer. Reste qu’on chante encore ces tubes. Et que la liste est impressionnante : The Eagles (Hotel California est l’album le plus vendu au monde), America, Bread, James Taylor, Doobie Brothers, Fleetwood Mac, Steely Dan, ou encore Christopher Cross. Excusez du peu.

L’ouvrage est aussi l’occasion de découvrir des artistes moins connus mais tout aussi talentueux : avis aux amateurs…  

Sylvain Bonnet

Arnaud Choutet, Soft rock, le mot et le reste, octobre 2020, 264 pages, 21 eur

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