Dry Bones, le grand Ouest

De l’art d’être artisan 

Avant d’être écrivain, Craig Johnson a exercé différents métiers comme policier, professeur d’université, charpentier et même cow-boy. Il a débuté en 2004 avec Little bird, traduit en France en 2009 par les éditions Gallmeister dont il est devenu l’un des auteurs fétiches. La réussite de la série tient d’abord ans ses personnages : Johnson a réussi à donner à son shérif bourru une épaisseur et une humanité au fil des épisodes qui ont su fidéliser les lecteurs, sans oublier les personnages secondaires comme son ami cheyenne, Henry Standing Bear, son mentor et prédécesseur Lucian Connally et bien sûr sa fille Cady. Dry Bones est le douzième roman de la série traduit chez nous, voyons ce qu’il a dans le ventre. 

Dinosaures et meurtres : un cocktail dynamique 

Dans le comté d’Absaroka, Etat de Wyoming, la nouvelle vient de tomber : un squelette de T.Rex parfaitement conservé vient d’être découvert par une belle paléontologue prénommée Jennifer. Mais qui sera propriétaire du fossile ? Gros hic car la propriété du terrain où il a été découvert est revendiqué par la réserve Cheyenne, l’Etat fédéral et le High Plains Dinosaur Museum. Cette dernière institution avait signé un contrat avec le propriétaire du terrain, un indien prénommé Danny Lone Elk. Mais ce dernier vient d’avoir des petits problèmes : 

— Tu es sûr que c’est Danny ?

Omar se tourna vers le corps.

— Sa ceinture le dit.  il marqua une pause avant de reprendre.) Et je reconnais ce qui reste de lui. »

Longmire se retrouve devant une enquête compliquée. Et il doit gérer sa fille qui vient le visiter avec un bébé, sans le père flic trop occupé à Philadephie : un drame se prépare. 

Un succès mérité 

Dry Bones est une réussite sans être un chef d’œuvre. L’intrigue est très bien menée, le livre se révèle d’ailleurs meilleur que le précédent tome de la saga, Tout autre nom, essentiellement à cause d’une ambiance plus prenante. On retrouve avec plaisir l’univers de la série, influencée par le folklore indien (un gros plus).

C’est un vrai plaisir de lecture qu’on ne peut que conseiller à un public qui adore ce style de polar : à eux ; foncez ! 

Sylvain Bonnet 

Craig Johnson, Dry Bones, traduit de l’anglais par Sophie Aslanides, Gallmeister, « Americana », octobre 2019, 343 pages, 23,20 eur

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