Le journal de Claire Cassidy, meurtres au collège
Auteur de thrillers
Après avoir travaillé dans l’édition, Elly Griffiths est devenue ce qu’on appelle un auteur de thrillers à succès : citons Les Disparues du marais (Presses de la cité, 2015) et Le Secret des orphelins (Presses de la cité, 2017) où elle met en scène son personnage fétiche, l’archéologue médico-légale Ruth Galloway. Le Journal de Claire Cassidy est un roman indépendant de cette série, paru en Angleterre en 2018
Une vie tranquille jusqu’au jour où…
Enseignante au collège et animatrice d’ateliers d’écriture, Claire Cassidy vit depuis son divorce avec sa fille Georgia et leur chien Herbert. Elle est spécialiste d’un auteur, R.M. Holland auquel elle consacre tout son temps libre pour écrire sa biographie. Mais voilà que la meilleure amie de Claire, Ella, enseignante comme elle, est assassinée à coups de couteau.
Ella est morte. Je n’y ai pas cru quand Rick me l’a dit. Et comme je commençais à saisir pleinement la portée de ses paroles, j’ai pensé : un accident de voiture ou d’autre chose, une overdose même. Mais quand Rick a ajouté « assassinée », ce fut comme s’il me parlait dans une langue étrangère.
Cela fait resurgir des histoires entre elle et Rick, le directeur du département littérature. Quoique marié, il a dragué les deux femmes . Claire commence à avoir peur quand elle découvre que quelqu’un d’autre qu’elle écrit dans son journal et que le meurtrier cite la fameuse nouvelle de Holland, L’inconnu. Le lieutenant Harbinder Kaur, ancienne élève du collège, est chargée de l’enquête. Jusqu’où cela va-t-il aller ?
Un thriller pour aficionados uniquement
Le Journal de Claire Cassidy est construit autour de ses personnages, uniquement des femmes (les hommes sont là pour le décor). L’ambiance oscille entre thriller et fantastique, suggéré par la fameuse nouvelle L’inconnu, de R.M. Holland, et cité par tous les personnages (Elly Griffiths a même poussé le vice jusqu’à réellement l’écrire).
On regrettera une tendance au sentimentalisme introspectif : toutes racontent leur vie, leurs amours passées, leurs problèmes sexuels… Même l’enquêtrice Kaur s’y met, pourtant de loin la personnage la plus intéressante.
Cela procurera des sensations fortes à certains et des bâillements à d’autres. Recommandé aux amateurs.
Sylvain Bonnet
Elly Griffiths, Le Journal de Claire Cassidy, traduit de l’anglais par Elie-Robert Nicoud, Hugo « Thriller », janvier 2020, 444 pages, 19,95 eur