Fières d’être sorcières, les filles de la saga Harry Potter

A partir des films Harry Potter et Les Animaux fantastiques, Laurie Calkhoven propose de traverser l’univers de J.-K. Rowling en compagnie des personnages féminins. Si les personnages principaux sont des hommes (Harry Potter et Albus Dumbledore vs Lord Voldemort, Norbert Dragonneau vs Grindelwald), les personnages féminins ne sont pas accessoires !

De la parité

Les fondateurs de l’école de magie Pouddlar sont quatre, dont deux femmes : Helga Poufsouffle et Rowena Serdaigle. Et si le directeur est Albus Dumbledore, la responsable des études est le professeur Minerva McGonagall. Il y a Sévérus Rogue, bien seul face aux femmes : Trelawney, Chourave, Bibine, etc. Mais quand Dolorès Ombrage prend en main l’école, soudain la féminité est moins aimable… L’équilibre est rompu, l’équité n’est plus, et l’ordre disparaît avec, comme un symbole.

Et par rapport au duo d’amis Harry Porter et Ron Weasley, Hermione Granger n’a pas pour mission que de les accompagner, son rôle est essentiel. C’est elle qui résout la plupart des énigmes, qui use vraiment de magie et qui est au centre des histoires de coeur des deux garçons.

Sur la deuxième série, bien sûr c’est Norbert Dragonneau qui est au centre des aventures, et il affronte l’infâme Gellert Grindelwald, comme un autre couple masculin en miroir de Harry et de Voldemort. Mais il est entouré des deux soeurs Goldstein (Queenie et Porpentina) ainsi que de beaucoup d’autres figures féminines comme Bunty, son assistante dévouée, ou la présidente du congrès américain des sorciers Séraphine Picquery.

Une galerie de portrait

Fières d’être sorcières passe au crible l’ensemble des personnages féminins des deux sagas. Les personnages principaux ont une double page (voire plus) avec un grand portrait et une fiche composée des nom et qualité, d’une citation, et d’une présentation. Les personnages secondaires ont un médaillon et une description.

On apprendra le vrai nom de Mimie Geignarde, et bien d’autres petits secrets. Fières d’être sorcières est un vrai bon petit guide plus qu’un objet pour répondre à une mode féministe.

L’éditeur a choisi de faire illustrer chaque personnage par Violet Tobacco plutôt que de reprendre des images des films. C’est un choix qui n’est pas toujours une réussite esthétique. Mais c’est une affaire de goût personnel.

Fières d’être sorcières saura trouver sa place dans la bibliothèque des fans de Poudlar, mais aussi des filles (et des garçons !) qui s’intéressent aux sorcières, qu’elles soient vilaines ou non !

Loïc Di Stefano

Laurie Calkhoven (textes) et Violet Tobacco (illustrations), Fières d’être sorcières, les filles qui ont marqué l’histoire du monde des Sorciers, traduit de l’anglais par Marie Renier, Gallimard Jeunesse, octobre 2019, 13,90 eur

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