Ghostbusters : le jeu de plateau
Who you gonna call ? Ghostbusters ! Retrouvez l’ambiance fun et drôle des films dans ce jeu de plateau idéal pour initier les joueurs débutants au jeu coopératif en douceur.
Les fantômes menacent à nouveau d’envahir New York ! Heureusement, SOS Fantôme est là ! Chaque joueur incarne un des héros des films. Pour contre cette invasion, ils vont devoir capturer les fantômes et refermer les portails qui les amènent sur notre Terre.
De jolies figurines dans l’esprit des films
Quand on ouvre la boîte de Ghostbusters : The Boardgame, la première impression est positive. La boîte est bien pleine et contient beaucoup de matériel. Les figurines sont particulièrement réussies : le gigantesque « Bibendum Chamallow » fait une belle taille. Ecto-1, la Cadillac qui transporte l’équipe est superbe. Et les figurines de fantômes jouissent d’un effet translucide bien adapté à la thématique du jeu. Par contre, les figurines de fantômes et les feuilles de personnages sont fragiles : elles s’abiment rapidement à force de jouer. Quant au design des tuiles du plateau, il est un peu trop fade.
Ghostbusters, le coop’ pour débutants
Ghostbusters : The Boardgame oblige les joueurs à travailler en équipe : chacun ne joue pas de son côté pour gagner, il faut coordonner ses actions pour espérer l’emporter. Tous les joueurs coopèrent pour atteindre les objectifs du scénario choisi et l’emporter. La mécanique des règles fait que les monstres se déplacent automatiquement : on peut facilement anticiper leur réaction (mais pas leurs mouvements qui sont aléatoires). Pendant un tour de jeu, les joueurs n’ont pas un grand choix d’actions à réaliser : se déplacer (en voiture ou à pied), capturer des fantômes, fermer un portail ou se désengluer (si on a été traversé par un fantôme).
La seule petite difficulté des règles vient de la gestion des obstacles et des lignes de vue. Dans un premier temps, ces points de règles obligent à une petite gymnastique mentale mais rien de rédhibitoire (est-ce que je peux tirer à travers ce nuage de fumée ? Est-ce que je peux passer entre ce mur et mon équipier ?). Enfin, aucun personnage ne peut mourir : les joueurs gagnent ou perdent tous ensemble. Au pire, vous êtes freiné dans vos actions (« englué »). Ajoutez à cela des scénarios de difficulté progressive, et vous obtenez un jeu qui s’adresse principalement aux joueurs débutants. Et pour ceux qui voudraient pousser l’expérience sur le long terme, la profusion de scénario permet de jouer en campagne.
Un livret de règles perfectible
Si Ghostbusters : The Boardgame est un outil d’initiation, il souffre d’un problème : le livre des règles. Pour commencer leur première partie, les joueurs débutants doivent lire une vingtaine de pages de règle. Pas forcément digestes, car si sur certains points, elles guident les joueurs avec d’infinies précautions ; elles mettent parfois de côté des points essentiels. Dommage que les auteurs n’aient pas pensé à une mise en jambe plus didactique, des scénarios courts où les joueurs découvriraient les points de règles pas à pas. Reste tout de même un bon point à souligner : la volonté des auteurs de développer une histoire autour du jeu à travers des nouvelles ou des citations bienvenues.
L’idéal est donc d’avoir autour de la table un joueur expérimenté et connaissant les règles du jeu pour guider les premiers pas des néophytes. Cela fait de Ghostbusters : The Boardgame un bon outil d’initiation au jeu coopératif pour une association ou une ludothèque, par exemple. D’autant que la licence SOS Fantômes a de quoi attirer le grand public.
Stéphane Le Troëdec
Les références
Ghostbusters : The Boardgame, un jeu de Mataio Wilson et Matt Hyra, édité en France par Don’t Panic Games, 1 à 4 joueurs, 14 ans et plus, 79,99 €
