La Nanny, la famille c’est l’enfer

Auteure à succès

Ancienne professeure de photographie, Gilly Macmillan a publié son premier roman en 2015, Ne pars pas sans moi où elle a introduit son héros, le détective Jim Clemo, qu’on retrouve ensuite dans Les Meilleurs amis du monde (Les Escales, 2018). Auteure à succès (on dit d’elle qu’elle écrit des page-turner), Macmillan est ici de retour avec La Nanny, un thriller psychologique plutôt torturé, on va le voir.  

L’enfance et le retour au passé

Jocelyn vient de perdre son mari et a été obligée de quitter les États-Unis avec sa fille Ruby pour revenir chez sa mère, Lady Holt. Celle-ci vit dans un manoir, à l’ancienne et vient de perdre aussi son mari et père de Jocelyne, Alexander. Les deux femmes ne se sont jamais entendues et la cohabitation est disons compliquée :

Ma mère : soixante-dix ans, une relique de l’aristocratie anglaise, froide, vieux jeu, snob, égoïste et cupide, veillant toujours à soigner son langage. 

Le miracle est que Lady Holt et Ruby se prennent littéralement d’affection l’une pour l’autre, rendant un peu jalouse Jocelyn. Un jour, la mère et l’enfant vont sur le lac et découvrent un crâne humain. La police arrive et lance une enquête pour identifier la victime. Lady Holt prend peur : trente ans auparavant, elle a dû se débarrasser du corps de la Nanny de Jocelyne, Hannah, en la jetant dans le lac. Cette Nanny qui lui avait volé l’affection de sa fille. Lady Holt se prépare donc à avouer la vérité lorsque Hannah resurgit, pour la plus grande joie de Jocelyne. Mais est-elle ce qu’elle a toujours prétendu être ?  

Un thriller féminin

Construit en flashback, La Nanny fait preuve d’une grande efficacité narrative. Le lecteur découvre peu à peu l’histoire de ces femmes (les hommes sont ici des figurants) au passé très particulier. On découvrira à la fin ce qui s’est réellement passé lorsque Jocelyn était enfant.

À défaut d’être particulièrement subtil, c’est très efficace et donc recommandé aux amateurs de thriller.  

Sylvain Bonnet

Gilly Macmillan, La Nanny, traduit de l’anglais par Isabelle Maillet, Les escales éditions, juin 2020, 432 pages, 21,90 eur

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