L’inquiétante histoire des vaccins, une charge
Journaliste passionné d’histoire, Marc Menant est un raconter d’histoire hors pair. Sa culture et son enthousiasme font le succès des émissions qu’il co-anime avec son comparse Franck Ferrand, tout aussi passionnant mais dans un style plus posé. Marc Menant est une force qui vous emporte avec elle et, avant tout, vous passionne. Mais c’est aussi un homme de principes et de combats, au premier rang desquels se trouve l’inaliénable liberté. Alors, pendant la période de confinement, le sang lui est monté et il a repris un vieux combat contre la médecine allopathique, celle qui utilise des substances (molécules). L’Inquiétante histoire des vaccins est le résultat de recherches poussées et d’une pensée libre sur un sujet tristement d’actualité : comment une science s’arroge le pouvoir sur la liberté.

L’imposture des vaccins
Tant qu’à faire, autant s’en prendre au saint patron. Marc Menant démonte donc, pièce par pièce, la figure de Pasteur. Un maître de l’entourloupe, qui n’est pas médecin mais un ambitieux chercheur qui sent que le vent lui est propice. Il puisera dans différents travaux pour mener ses études (plus que plagiaire…), bidonnera quelques résultats, et fera son succès sur des faits que, à bien y regarder, on ne peut que trouver étrange. Et Marc Menant a mené une enquête précise, fouillée, qu’il sera facile de repousser d’un geste dédaigneux sans la lire mais qu’il sera difficile de venir contredire sur les faits.
Pas scientophobe, le Menant, pour preuve il fait l’éloge de Semmelweis, le médecin hongrois père de l’hygiène moderne. Car oui, c’est l’hygiène qui presque seule est la réponse à toutes les grandes épidémies. En faisant l’historique des grands fléaux qui se sont résorbés seuls (sans vaccin ni médicament, donc), il montre que c’est toujours sur un terrain propice qu’elles se sont développées : une population mal nourrie et affaiblie, des habitations sans hygiène où l’on vit et dort dans un bouillon de crasse et de bestioles, où les excréments remplissent des seaux, où l’on ne se lave ni se protège. C’est l’hygiène et l’urbanisme qui chassent les maladies bien plus que les médicaments ou les vaccins, et pour preuve Marc Menant aligne les exemples irréfutables.
Iatrogène
Le service de santé anglais reconnaît, lui, que le nombre de patients « morts sur ordonnance » a augmenté de 500 % en dix ans ! / Quant à l’OMS, elle estime que, selon les pays, les médicaments figurent entre la quatrième et la sixième cause de mortalité.
Non seulement les médicaments ne soigneraient pas, ne propageraient pas, mais ils seraient la cause de trop de maux. En France, même si l’Insee cache les chiffres, 13% des événements hospitaliers sont iatrogènes, c’est-à-dire qu’ils sont causés par un médicament ou un acte médical, et « 15 à 20 % des plus de 65 ans hospitalisés le sont pour cette cause ». Et sans compter les maladie nosocomiales, petit bonus. Sans compter les scandales liés à tel ou tel médicament, ainsi que le retrait du marché (souvent discret) de molécules aux effets plus nocifs que curatifs… Et bien sûr tous ces poisons ont eu précédemment une autorisation de mise sur le marché…
Marc Menant va déranger les convictions parce qu’il s’attaque au dogme de la médecine (comme Jules Romains et Molière avant lui) et à la figure tutélaire qu’est Pasteur. Mais il ne le fait pas en trublion, L’Inquiétante histoire des vaccins est le résultat d’un travail colossal. Espérons qu’il soit à l’origine d’une remise en cause des principes qui font de la science, par principe, pour certains gouvernants qui enferment leur population, un élément indépassable et supérieur aux bases mêmes de la civilisation.
Quelle lecture enthousiasmante !
Loïc Di Stefano
Marc Menant, L’Inquiétante histoire des vaccins, Plon, avril 2022, 261 pages, 18,90 euros