Quel est le comble pour un pirate?
Malo a le mal de mer…
Je vous le donne en mille (sabords) : avoir le mal de mer ! Pas de chance et de patte de lapin pour Malo, à chaque fois qu’il monte sur le pont d’un navire, son ventre chavire, ses jambes tremblotent et son visage vire vert. Quand on est le fils d’un des plus grands pirates bretons et que l’on rêve de parcourir les océans, c’est un sacré handicap ! Acceptant son sort, Malo est apprenti chez son oncle qui fabrique des jambes de bois. Il passe le reste de son temps avec Loïc, son meilleur ami et joueur de biniou. Jusqu’au jour où il rencontre un vieux pirate, Berni le Borgne qui lui confie un moyen de soigner son mal de mer. Radical, il l’a même testé sur son perroquet. Mais il existe un effet secondaire terrible : il ne doit plus jamais écouter de musique au risque de provoquer une terrible catastrophe…
Gentils et méchants pirates, biniou, perroquet et jambe de bois, tout est réuni dans Le pirate qui avait le mal de mer pour vivre une belle aventure. L’auteur rennais, Claude Bathany, livre une histoire à la fois amusante et rythmée s’appuyant sur les grands piliers de la culture bretonne. Le personnage de Malo permet tout de suite à l’enfant de s’identifier et de rentrer dans l’histoire. Les illustrations de Marc Lizano accompagnent parfaitement le texte : grosse tête et petit corps, couleurs vives et pep’s. L’auteur et l’illustrateur dépoussièrent les légendes bretonnes dans cet album jeunesse qui est parfait pour de jeunes lecteurs. Et pour les plus jeunes aussi.
L’avis de Tom haut comme quatre pommes
Cet album est plus long que ceux que je lis habituellement à Tom avant de dormir. C’est pour cela que nous avons profité du moment calme du début d’après midi pour nous poser et le lire. A quatre ans et demi ( le demi est important), il y a deux thèmes incontournables pour un petit garçon : les dinosaures et les pirates. Le thème a donc été validé tout de suite. Le prénom Malo, l’a amusé : il a mal où ? Bref. Le biniou l’a interpellé et bien sûr, j’ai dû lui faire écouter un morceau grâce à la magie d’internet. Il a aimé l’histoire d’amitié entre Malo et Loïc lui permettant de s’identifier à lui et son meilleur ami.
A la fin de l’histoire, il a compris pourquoi je lui dit souvent qu’il me donne le tournis à force de gigoter. Et surtout il a foncé enfiler son déguisement de pirate. Ben oui, on a pas de biniou à la maison ! Une question demeure : a-t-il le pied marin ?
Clio Baudonivie
Claude Bathany (texte) et Marc Lizano (illustrations), Pirate ! Le pirate qui avait le mal de mer, Des ronds dans l’O, février 2018, 32 pages, 12 euros