« Blue giant » tome 2 : de la musique avant toute chose

Saxophoniste autodidacte, Dai s’entraîne seul tous les soirs sur les berges de la rivière, en tentant de reproduire ce qu’il écoute de John Coltrane, Dexter Gordon ou autres géants du jazz. Et justement, toujours en quête de son rêve : devenir le meilleur jazzman du monde. Après un premier tome de présentation, Blue giant poursuit dans ce tome 2 l

 

Deux rencontres

Le deuxième tome de Blue giant confronte le jeune Dai à son principal défaut : la solitude. Il joue seul, pour lui-même, sans autre contrainte que ses capacités respiratoires. Poussé par sa passion, il se dépasse sans cesse, mais un peu comme une herbe folle, qu’il va falloir guider.

Il rencontre d’abord une fille qu’il tente de séduire par sa musique, il l’emmène à un festival de jazz et, pris par l’ambiance, joue devant un public pour la première fois.

Et il rencontre un professeur conscient de ses lacunes techniques aussi mais de la qualité exceptionnelle du son et des émotions qu’il parvient à faire naître de son Selmer. Celui-ci va lui enseigner la rigueur, la méthode, les bases mêmes (le solfège, jouer en suivant un métronome…) mais de manière à ne pas brusquer son propre génie. C’est un véritable maître et se noue une relation privilégiée entre eux.

 

 

Ce tome est donc celui des apprentissages, au moment même où l’école les cours d’été sont fermés : le voilà seul avec son instrument, qu’il va devoir canaliser !

On en apprend aussi un peu plus sur sa famille, sa personnalité, celle de ses amis, de son grand frère et les difficultés financières. Ce tome 2 de Blue giant est tout aussi prenant que le premier bien que sur un autre rythme. Plus posé, sans doute. Mais un bel hommage à la musique !

 

 

Loïc Di Stefano

Shinichi Ishizuka, Blue giant, tome 2/10, Glénat, juillet 2018,208 pages, 7,60 euros

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