L’Ours de Californie, un serial killer échec et mat

Auteur de romans noirs comme Canari (Rivages, 2017) ou Revolver, (Rivages, 2020) scénariste de comics comme X-men, Iron Fist ou bien sûr Batman, Duane Swierczynski s’est construit une réputation dans le milieu du polar. Et on va voir qu’avec L’Ours de Californie, Duane Swierczynski décoiffe toujours.

Le retour d’un tueur en série

« L’Ours de Californie, un tortionnaire tueur en série qui échappait à la justice depuis quatre décennies, avait envie d’un gâteau.

Il ne devrait pas. Vu son diabète, et tout. Et il savait que sa femme le tuerait si elle découvrait qu’il avait fait une descente dans sa planque personnelle. Mais, sans les petits plaisirs, la vie ne valait pas la peine d’être vécue, non ? »

Ex-flic, cet homme n’a pratiquement jamais été soupçonné des meurtres et viols qu’il a commis… et intéresse Hollywood qui pense à tourner une série sur lui. Mais un autre flic, Cato Hightower, lui aussi à la retraite, a retrouvé sa trace et son identité, avec l’aide de sa femme généalogiste. Cato embauche un ex-pianiste de jazz, Jack Queen, qu’il a fait libérer de prison (il aurait renversé un homme, sous l’emprise de l’alcool) pour faire pression sur l’Ours. Et la personne qui va le plus les aider n’est autre que Matilda, la fille de Jack, une collégienne hospitalisée pour une leucémie. L’Ours n’a qu’à bien se tenir…

De l’humour et des rebondissements

L’Ours de Californie se veut une enquête sérieuse sur un tueur en série assez féroce. C’est aussi une espèce de comédie qui fonctionne bien où le meilleur des enquêteurs n’est autre qu’une gosse de quinze ans, très attachante et menacée par une sale maladie. L’ensemble fonctionne bien et on est touchés par l’histoire de Matilda, personnage inspiré par la propre fille de Duane Swierczynski. Un livre parfait pour l’été.

Sylvain Bonnet

Duane Swierczynski, L’Ours de Californie, traduit de l’anglais par Sophie Aslanides, Rivages, mars 2025, 432 pages, 23 euros

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