Game of thrones, de l’Histoire à la série

L’Hiver Vient ou waiting for Game of Trones

Quand l’hiver vient deux choses paraissent évidentes.  D’abord, il y a cet horizon d’attente angoissant et mêlé d’impatience non-feinte du fan de séries lambda. Mais l’impétrant lecteur aura vite compris mon jeu de mots initial, car winter is coming annonce une nouvelle saison de Game of Thrones, GOT pour les intimes.

Ensuite est, qu’avec les frimas, nous allons ressortir nos bonnes vieilles recettes de grogs, thés, cafés, tisanes et autres soupes en mode « améliorés » vers ce que les tontons flingueurs appelaient le bizarre.

Le rythme des saisons précédentes nous y avait habitué, aussi régulier qu’un coucou suisse. Las, la 8e, est annoncée et repoussée au mieux à l’été 2019 ! Argh ! Gasp ! Tudieu et autres billevesées de la même eau ! Adonc et en attendant icelle, nous pouvons d’ores et déjà nous jeter sur cet opus dense et riche écrit par Cédric Delaunay aux éditions Nouveau Monde. 

 

Le clan Lannister

 

Game of Thrones de l’Histoire à la série

Intitulé sobre, pour ce qui n’est rien moins que près de 300 pages d’une plongée fort bien troussée dans les origines historiques de la saga culte.

Si nombre de textes avaient déjà détaillé  les sources d’inspirations livresques de Georges R.  Martin, peu avaient fouillé les ressources cachées ou plus évidentes de l’Histoire. La vraie, la sourcée, pas la petite Histoire fantasmée et biaisée par la logorrhée fanique parfois roborative. Et en cela le sieur Delaunay, professeur agrégé d’Histoire dans la belle touraine (cocorico géolocalisé de votre serviteur) et geek assumé en mode pédagogie joyeuse et immersive, est l’élu idéal pour nous transmettre la bonne parole.

 

l’armée des marcheurs Blancs

 

La carte et le territoire 

En ouverture, une exploration fouillée des sept royaumes de Westeros et des terres d’Essos et même au-delà du mur. Les racines Gibies de l’auteur dessinent évidemment une carte mentale en mode motif dans le tapis de ce que le récit nous a écrit, décrit par le menu. Mais pas que.

Les monuments emblématiques des cités et royaumes si bien rendus dans l’iconique générique et sa musique entêtante nous montrent aussi ces racines immarcescibles qui glissotent dans l’histoire. Le colosse de Rhodes à l’entrée de Bravoos, le phare d’Alexandrie comme modèle de la bibliothèque de Villevieille, les châteaux cathares ou celui de Louis II de Bavière et le fort dans les nuages des Eyrié

On s’arrêtera plus intensément sur le focus du mur. Car nous y retrouvons ici la fascination du jeune Martin pour les vestiges romains du mur D’Hadrien, limite impériale marquante et stratégique, fortifiée (au sens de construite pour être émaillée  de forts) et garnie (qui abrite des garnisons) pour défendre la limes septentrionale de l’empire latin.  

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