Les Armées de ceux que j’aime, les visions de Ken Liu

Ken Liu s’est fait avant tout connaître comme auteur de nouvelles, rassemblées en France dans deux recueils parus au Bélial : La ménagerie de papier et Jardins de poussière. Il a aussi publié des novellas, dont trois ont été publiés dans la collection « une heure lumière ». L’une d’elles, L’homme qui mit fin à l’histoire, s’est très bien vendu dans nos belles contrées francophones (25 000 exemplaires). Et voici une autre de ses novellas, Les Armées de ceux que j’aime, publié par Le Bélial.

Après la fin du monde

« Il y a un trou au-dessus du village de Bow-and-Arrow situé à mi-pente de la montagne pleine de coins et de recoins qu’est la ville de Boss. Dans ce trou vit une fille de quatorze ans appelée Franny Fenway. »

Longtemps après l’effondrement de la civilisation survit une jeune adolescente, Franny Fenway, qui survit à l’ombre de Boss, une ville aux allures de Léviathan qui se déplace sur terre, car désormais les villes peuvent bouger. Il y a peu d’humains aux alentours, d’ailleurs il y en a de moins en moins chaque année. Occupée à survivre, Franny leur prête peu attention depuis la mort de sa grand-mère adoptive, Prudence. Elle rencontre cependant un vieillard, Santa Mon, en quête de vérité sur le monde. Il a perdu sa fille et déteste depuis les pilotes qui dirigent avec les gardiens les cités mobiles. Alors elle le suit, un peu malgré elle, pour découvrir le secret de Boss. La vie de Franny ne sera plus jamais la même.

Une novella intimiste et émouvante

Les Armées de ceux que j’aime inclut également une nouvelle supplémentaire, Alter, pour des histoires de droits. On peut en voir à travers le récit qui nous est offert une nouvelle preuve du talent de Ken Liu. La construction de l’histoire, alternant passé et présent de la vie de Franny, est excellente, jusqu’à la révélation finale, une chute bien ficelée. Du grand art.

Sylvain Bonnet

Ken Liu, Les Armées de ceux que j’aime, traduit de l’anglais par Pierre-Paul Durastanti, Le Bélial « une heure lumière », illustration de couverture d’Aurélien Police, novembre 2024, 128 pages, 11,90 euros

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