Ma vie sera pire que la tienne

Né en 1975, Williams Exbrayat est l’auteur de la série humoristico-policière Maddog, dont le deuxième volet a remporté le prix des lecteurs du livre numérique 2014. Ma vie sera pire que la tienne a remporté le prix du balai de diamant 2019 qui récompense un roman noir policier ou thriller en auto édition.

Au fil de la lecture on découvre plusieurs tableaux n’ayant a priori aucun rapport, leur seul point commun est un karma résolument décidé à rétablir l’équilibre de certaines actions… mais il y a des exceptions, ou des oublis ? 

L’ironie du sort commence dès les premières pages où trois cambrioleurs pourtant chevronnés se retrouvent à « visiter » une résidence vide de tout occupant… enfin presque. Elle sert en fait de laboratoire de synthétisation de drogue. La rencontre est… explosive, et évidemment pas sans conséquence, surtout lorsque l’on emporte un petit « souvenir », et que l’on laisse des cadavres joncher le sol.

Nous découvrons ensuite un amour compliqué (doux euphémisme), une course poursuite qui se finit à pieds dans la forêt, avec des cadavres semés façon Petit Poucet. Pour couronner le tout, une bête non identifiée mais définitivement carnivore rode et décime le peu d’êtres vivants qu’elle trouve sur son passage.

Un endroit reculé idéal pour établir sa planque et être rejoint par sa bien aimée… et sa petite amie ! On dirait presque un mix noir entre Dallas et L’Amour est dans le pré.

Des protagonistes… originaux !

Chaque personnage est à la limite de la caricature, mais ça passe! Chacun a son rôle à jouer, chacun a son vice, son secret. 

On ne sait pas d’où ils sortent mais tout s’imbrique de façon machiavélique et en même temps on à l’impression que l’auteur a joué aux dés pour savoir comment dérouler l’histoire.

Quelle idée d’inventer un bouledogue alcoolique nommé Disco Boy ! Ce chien « magique » est mon personnage préféré de part son inutilité et son rôle taillé sur mesure !

Le braquage, la planque, et le retour de karma

Une équipe de « présidents ». Un plan prévu au millimètre près: prendre le fric et se casser. Sauf que cela ne va pas tout à fait se passer comme escompté. Bilan : le fric, un flic mort, le chauffeur des « présidents » mort, une otage.

Tout continue sur un rythme effréné, on peine à suivre, tant la confusion dans la tête des personnages est palpable, le lecteur est oppressé, avide de découvrir la suite des évènements. 

Une mise au vert est nécessaire en vue de la traque qui va se mettre en place après eux.

L’enchaînement est incontrôlable, chaque personnage est imprévisible, borderline. Une fois le butin refourgué, il est prévu de mettre les voiles, enfin pour ceux qui restent. Mais voilà, tout va encore dérailler et laisser des cadavres sur le chemin.

Tout cela est sans compter la détermination du flic qui a vu son coéquipier mourir sous ses yeux. La traque s’engage, l’issue est imprévisible. 

Une trainée de cadavres façon Tarantino

Les différents tableaux se mêlent, s’entrecroisent, l’ironie du sort est omniprésente, les personnages sont tantôt désespérants, tantôt attachants, mais une autre chose est constante, le rythme !

Digne des grands, William Exbrayat est hautement recommandable. J’ai aimé ce roman coloré hors du commun, qui se lit d’une traite.

Minarii Le Fichant

William Exbrayat, ma vie sera pire que la tienne, auto édition

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à suivre, l’entretien exclusif avec Williams Exbrayat

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