Notre maison brûle, l’appel de Greta Thunberg pour sauver la planète

Figure incontestable de la prise de conscience de l’urgence écologique, la jeune Greta Thumberg a repris et filé la métaphore chiraquienne de la maison en feu (1). C’est comme un élément moteur de la parole de Greta Thumber dans chacune de ses prises de parole. Et Jeanette Winter, grand auteur jeunesse réputée, offre aux plus jeunes avec Notre maison brûle un regard ému sur le parcours de la jeune activiste.

Le parcours d’une émotion

Alors qu’elle était jusqu’alors une écolière discrète, Greta Thunberg découvre les conséquences du réchauffement climatique avec sa maîtresse d’école. Ce fut une révélation. Voire une obsession. Jusqu’au jour où elle décide d’agir, à sa mesure : la grève à l’école. Un vendredi, elle manque l’école, donc, et se poste devant le Parlement avec sa pancarte « grève de l’école pour le climat. » Il faut un certain temps pour attirer l’attention, d’abord d’autres jeunes qui viennent la rejoindre, puis des réseaux sociaux qui et d’autres jeunes d’autres pays qui répètent son geste initial. Jusqu’aux discours à l’ONU et la consécration d’une parole essentielle.

Il n’est pas question ici de juger de l’action, ou de la part de la manipulation parentale dans la geste thunbergienne. Ni de juger des adultes décideurs qui ont voulu écouter, ou non. Mais simplement de l’origine d’une émotion, qui est devenue action, et prise de conscience. En cela, Notre maison brûleest une réussite. Et s’il peut nourrir d’autres vocations, alors ce sera un gain non négligeable pour la planète !

Notre maison brûle est un album idéal pour découvrir l’engagement de la muse suédoise de l’écologie.

Loïc Di Stefano

Jeanette Winter, Notre maison brûle, traduit par Emilie Nief, Gallimard jeunesse, mai 2020, 40 pages, 13,90 eur

(1) « Notre maison brûle, et nous regardons ailleurs » Jacques Chirac au Sommet de la Terre à Johannesburg le 02 août 2002.

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