Secret Wars, Crisis on Marvel Universes

Couverture de Secret Wars

Avec Secret Wars, Jonathan Hickman écrit une déclaration d’amour à l’univers Marvel, toutes époques confondues. Un des tout meilleurs events de Marvel depuis bien longtemps.

 

Crisis on Marvel Universes

Les Terre de l’univers Marvel et de l’univers Ultimate ont été détruites ! Les responsables de cette apocalypse sont les mystérieux Beyonders, des extraterrestres surpuissants. Mais en réalité, il subsiste quelque chose des mondes que nous avons connus. En effet, le Docteur Fatalis a réussi à sauver quelques bribes des univers que nous connaissions. Il les a assemblés pour créer une planète constituée de fragments des univers disparus.

Cette planète, Battleworld, est dirigée d’une main de fer par Fatalis, qui est devenu le Dieu et maître de tous les habitants. Ce nouveau monde est composé de nombreuses régions, domaines disparates et indépendants les uns des autres. Pour faire régner l’ordre sur cette planète « composite », Fatalis s’est entouré d’une armée de Thor et il s’est choisi un « shérif » pour le seconder, le Docteur Strange.
Aucun habitant de Battleworld ne se souvient des univers disparus : pour eux, il n’y a jamais rien eu d’autre réalité. Mais un événement va venir tout chambouler : un vaisseau fait irruption, avec à son bord une poignée de super-héros, uniques rescapés de l’ancien univers Marvel et Ultimate. Ils se souviennent de tout, et pour le Dieu Fatalis, c’est une hérésie… qu’il va devoir éradiquer !

 

Extrait Secret Wars
crédit : Esad Ribić (Marvel)

 

Secret Wars, un event ambitieux

Chaque année, Marvel organise un event. Cette énorme saga implique plusieurs super-héros vedette de la firme. Elle chamboule le statu quo de l’univers. L’intérêt est double : d’un côté, l’event permet de donner l’impression d’un univers en perpétuelle évolution. De l’autre, Marvel peut ainsi fonctionner par saison, à la manière des séries tv, et créer des portes d’entrée pour les nouveaux lecteurs à chaque début de saison.

Une des particularités de Secret Wars, c’est son ambition incroyable. Jonathan Hickman aurait pu se contenter de rendre hommage aux Guerres Secrètes, premier crossover de l’éditeur datant de 1984. Mais en fait, il revisite aussi les grandes sagas Marvel, chaque zone de Battleworld renvoyant aux histoires les plus populaires de l’éditeur. Une ambition parfaitement soutenue par le dessin d’Isad Ribic, dessinateur avec qui Hickman avait déjà travaillé sur Ultimate Avengers il y a quelques années.

Secret Wars s’organise autour d’un tronçon principal (les épisodes réunis dans cet album) et des histoires parallèles. Ces dernières viennent enrichir l’univers de Battleworld, comme par exemple Old Man Logan ou Marvel Zombies. Avec quelques surprises, puisque Marvel a soit recruté des artistes de qualité soit imaginé des environnements surprenants (voire par moments vraiment délirants).

 

Extrait Secret Wars
crédit : Esad Ribić (Marvel)

 

Derniers épisodes du run de Jonathan Hickman

Secret Wars marque aussi la fin du travail de Jonathan Hickman chez Marvel. En 2013, il arrivait sur les séries Avengers. Et on sentait bien au fur et à mesure qu’il préparait quelque chose d’ambitieux. Trop peut-être car Secret Wars ne répond pas à toutes les questions qu’Hickman a soulevé au fil des intrigues depuis 2013. Mais ne boudons pas notre plaisir. Secret Wars est conçu avec passion, avec l’envie de sortir des habitudes en matière d’events. Comprendre qu’ici on ne va pas tuer un personnage juste pour le buzz, une recette trop souvent employée par Marvel ces dernières années.

 

L’autre limite de cet album, c’est que, dans la seconde partie, Jonathan Hickman avance vite. Avec leurs portées épiques, le contenu de certaines cases pourrait faire l’objet d’un épisode entier. Un côté flamboyant au service de l’éditeur : Jonathan Hickman redonne à des personnages historiques une place primordiale au sein de l’univers cosmique Marvel. Une ultime pirouette rafraîchissante.

 

Stéphane Le Troëdec

 

Jonathan Hickman revisite aussi les grandes sagas Marvel, chaque zone de Battleworld renvoyant aux histoires les plus populaires de l’éditeur.

Jonathan Hickman (scénario), Esad Ribić (dessin), Secret Wars, Panini France, juillet 2017, 312 pages, 22 euros

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